Les personnages

Kaamelott introduit des personnages présents dans les légendes arthuriennes, mais aussi des personnages fictifs. D’une manière générale, tous les personnages ont été modifiés pour correspondre à l’aspect burlesque de la série.

Chaque personnage est l’incarnation de travers humains particuliers, faisant de la mise en avant de ses défauts un leitmotiv de la série. De plus, on peut noter que la plupart des personnages sont tour à tour des opposants et des soutiens pour Arthur (Lancelot et Léodagan en sont de bons exemples).

________________________

Aconia
Interprétée par Valéria Cavalli

aconia.jpg

Aconia Prima est une femme de la haute société chargée par le sénateur Sallustius de devenir la préceptrice d'Arturus, en vue de devenir le représentant romain en Bretagne. Elle lui apprend ainsi l'algèbre, la lecture et l'histoire de Rome. Nouant ainsi une relation trouble (elle s'offrira à lui mais ne pourra lui faire l'amour dans un premier temps, s'estimant indigne d'elle), ils finiront par se marier secrètement, alors qu'elle a déjà un époux en la personne de Manius Macrinus Firmus, le précédent chef de la Bretagne.

Arthur apprendra l'identité de l'époux quand il reviendra la chercher pour l'emmener en Bretagne. Honteuse, elle part suivre son premier mari en Macédoine, laissant derrière elle la robe rouge dans laquelle elle s'est mariée avec Arthur.

Elle serait une des raisons pour lesquelles Arthur et Guenièvre ne couchent pas ensemble dans la série : Aconia a fait promettre à Arthur de ne pas consommer ce mariage, tout en l'autorisant à avoir des maîtresses.
________________________

Angharad
Interprétée par Vanessa Guedj

Angharad.jpg

Angharad est gouvernante à Kaamelott et suivante de la reine Guenièvre.

Le personnage, juste une figurante dans Dies iræ, fait sa première réelle apparition dans l’épisode pilote La Romance de Perceval, joué alors par Audrey Fleurot. Angharad y est dépeinte comme une servante maladroite, distraite et plus bête encore que Perceval. Rôle qui se modifiera dans la série elle-même, où elle gagne en caractère une fois incarnée par Vanessa Guedj.

Dans la série, Angharad est la dévouée suivante de Guenièvre, qu’elle cherche souvent à conseiller et à soutenir dans ses problèmes, notamment avec son mari. En effet, elle s’agace parfois que le roi ne s’occupe pas assez de sa femme. La reine finira d’ailleurs par la reconnaître comme amie et non comme simple « boniche ».

Néanmoins, Angharad a une forte personnalité : elle supporte très mal qu’on la réduise à son statut de « boniche », se plaint parfois de n’être pas assez payée et sort souvent de son rang en n’hésitant pas à parler franchement et avec désinvolture. Son impertinence la rend d’ailleurs peu appréciée du roi.
Angharad est aussi très amoureuse du seigneur Perceval, qu’elle admire et considère comme l’une des plus grandes autorités du royaume – les raisons de son amour restant toutefois un mystère pour le roi. Perceval, qui semble également l’apprécier, reste toutefois assez maladroit, connaissant mal les « choses de l’amour », et son manque de vocabulaire conduit parfois à des quiproquos.

Dans le Livre IV, Angharad n’hésite pas à reprocher directement au roi la manière désinvolte avec laquelle il a traité la reine. Elle finira par rejoindre Guenièvre dans le camp de Lancelot, avec la bénédiction d’Arthur qui n’est que trop content de s’en débarrasser. Fidèle à sa maîtresse, Angharad n’en est pas moins inquiète que l’éloignement compromette sa romance avec Perceval. Après l’attaque du camp par Arthur et ses hommes, Angharad décide de suivre la reine et de retourner la servir à Kaamelott, considérant qu’elle « fait partie du lot ».

________________________

Anna
Interprétée par Anouk Grinberg

anna-tintagel.jpg

Anna de Tintagel est l'épouse du roi Loth d'Orcanie, mère de Gauvain, fille d’Ygerne de Tintagel, et par conséquent demi-sœur d'Arthur.

La position et le rôle d'Anna - souvent appelée Morgause - dans les légendes est ambiguë. En effet, elle est tantôt la demi-sœur paternelle, tantôt la demi-sœur maternelle d'Arthur. Elle va même jusqu'à avoir un enfant (Mordred) avec le roi de Bretagne dans certaines versions.

Dans la série, elle ressent une profonde haine doublée de jalousie à l'encontre de son demi-frère (le roi Loth essaye d'ailleurs de faire passer sa tentative de coup d'État comme des actes dictés par l'amour qu'il voue à sa femme, qui est la personne qui hait le plus Arthur dans le royaume), haine qu'elle semblera mettre de côté l'espace d'un temps, afin d'obtenir d'Arthur qu'il tente de dissuader Léodagan d'entamer des représailles à l'encontre du royaume d'Orcanie. Devant le refus catégorique de ce dernier, Anna et Loth tentent de tuer Arthur, mais ils sont mis en échec par Guenièvre.

Cette haine qu'elle voue à son demi-frère vient du fait qu'Uther Pendragon, père d'Arthur, a tué le père d'Anna. Depuis, elle tient Arthur pour responsable et a juré sa mort. Dans un songe d'Arthur, elle lui propose de coucher avec elle, disant, devant son refus, qu'"il y viendra".

________________________

Anton
Interprété par Guy Bedos

anton.jpg

Anton est le père adoptif d'Arthur, il a forgé son médaillon de l'image d'un Dieu qui parlait beaucoup. Il a recueilli Arthur, quand Merlin l'amena chez lui ; plus tard Arthur en retirant l'épée n'aura plus de contact avec lui jusqu'au livre V.

Dans le cycle arthurien, ce personnage s'appelle Antor.

________________________


Arthur / Arturus
Interprété par Alexandre Astier

arthur.jpgarturus.jpg








Arthur est le roi de l’île de Bretagne et le souverain du royaume de Logres (s’étendant de la Calédonie à l’Aquitaine), qu’il gouverne dans son château de Kaamelott (Camelot dans les légendes originales).
Presque le seul être sensé de la série, il est pourtant très mal entouré, ce qui le met souvent à bout de nerfs. Il est en effet pratiquement le seul à comprendre la dimension symbolique de la quête du Graal et de la Lumière divine. De tous ses chevaliers, son bras droit Lancelot est le seul, selon lui, qui « tienne debout». Il se met en revanche souvent très en colère contre ses chevaliers incompétents - en particulier Perceval et Karadoc – même s’il a malgré tout une certaine affection pour Perceval, qui est le seul chevalier (hormis Léodagan, Yvain, et Gauvain, parce qu'ils font, d'une certaine façon, partie de sa famille) avec qui il mange seul à seul.

Arthur émet quelquefois des idées et des expressions critiques qui renvoient à l’époque actuelle (par exemple contre les condamnations à mort, contre la torture ou contre l’esclavage). Il s’efforce ainsi de mener des réformes, mais progressivement car il veut éviter de brusquer les mentalités, pas toujours prêtes selon lui à encaisser de tels changements. Ses pensées anachroniques, sa recherche perpétuelle de perfection et son manque total de patience en font un personnage admiré mais incompris des autres membres de la cour de Kaamelott et du peuple.

Pour se tirer des situations embarrassantes, Arthur a la manie de mentir, souvent de façon grossière, et d’user de son autorité suprême pour éviter les contestations. Il a aussi singulièrement horreur d’être tutoyé. De son propre aveu, Arthur a facilement tendance à la dépression. Arthur a peur du noir , des serpents, de sa corrosive tante Cryda et aussi de sa mère.

Fils d’Uther Pendragon et d’Ygerne de Tintagel, Arthur n’a pas été élevé par ses parents mais par Anton, chevalier-fermier, au prétexte que sa naissance bâtarde aurait mis sa vie en danger à la cour. C’est pour cela qu’il n’aime pas vraiment qu’on parle de son père (« Ah mais merde avec Pendragon ! »). De six à vingt ans, il fut envoyé en camp d’entraînement romain pour suivre « le cursus militaire le plus réputé au monde ». De cette période, il garde une marque « SPQR » au fer rouge sous le pied droit (Cryda de Tintagel), un goût prononcé pour les Latines, ainsi que certaines habitudes typiquement romaines, comme par exemple de prendre des bains fréquents. Il prie aussi secrètement le dieu romain Mars . Il est probable que nombre de ses idées « modernes » lui viennent de cette familiarité avec la civilisation de Rome, plus raffinée que celle de la Bretagne. Il est néanmoins certain que si l’Empire romain accepte son statut de roi local (dux bellorum, c'est-à-dire chef de guerre, en latin) fédérant les peuples bretons, c’est principalement parce qu’il est considéré comme l’un des leurs. Arthur fait cependant de son mieux pour cacher ce fait auprès de ses hommes, car étant de fiers celtes ils pourraient très mal le prendre.

Depuis son enfance, Arthur a la particularité d’attraper un fort rhume chaque hiver, condamnant sa mère à lui prodiguer des soins à base d’infusions de soufre. De plus, pour soigner ces rhumes, le petit Arthur allait souvent en cure avec le jeune Clodoric, qui sera plus tard chef des Wisigoths.

Contrairement aux légendes originales, Arthur est ici vu comme étant polygame. Marié à une seule femme, Guenièvre (on apprend cependant dans le livre VI qu'il s'est secrètement marié à une Romaine de la haute société), il entretient des rapports extraconjugaux sans se cacher avec un certain nombre de jeunes femmes de Kaamelott (Azénor, Demetra, les Jumelles du pêcheur, Aelis et d’autres). Arthur n’aime pas véritablement sa femme ; leur union est avant tout un mariage d’intérêt pour rallier la Carmélide à la Bretagne, et ils n’ont été présentés que quelques jours à peine avant la cérémonie. Ceci explique, ajouté au fait qu'il l'a promis à sa femme romaine, qu’il ne la touche pratiquement pas – en fait, jamais, ce qu’il préfère garder secret – et se dispute souvent avec elle, même s’il peut lui arriver parfois de concéder des gestes de gentillesse.

À la fin du Livre III, Arthur laisse Guenièvre partir rejoindre Lancelot sans la regretter. Dans le Livre IV il a tôt fait de la remplacer par son amour secret : Mevanwi, la femme du chevalier Karadoc, suivant la tradition de Vannes de « l’échange d’épouses ». Mais le bannissement de la Dame du Lac et les mauvais présages que lui envoient les dieux finissent par le convaincre que cette situation met l’équilibre du royaume en danger. Malgré ses réticences à ouvrir les hostilités avec le camp de Lancelot, Arthur finira par lancer une opération pour récupérer Guenièvre et la rétablir dans son rôle de reine de Bretagne.

Dans le Livre V, Arthur se laisse convaincre par Ygerne et Cryda de replanter Excalibur dans le rocher et mettre ainsi en jeu son royaume, afin de réaffirmer sa légitimité auprès du peuple. Après une semaine d’essais infructueux par tous les prétendants pour retirer l’épée magique, Arthur s’apprête à la récupérer… mais, de manière inattendue, y renonce au dernier moment. Le royaume est sans roi, et Arthur part alors à la recherche de sa descendance. En usant de ses pouvoirs magiques, Méléagant persuade Arthur qu'il est stérile, ce qui le poussera ultimement à mettre fin à ses jours dans sa baignoire. Lancelot, venu pour le tuer, choisira alors de le sauver.

Le Livre VI permet de découvrir les dernières années romaines d'Arturus : enrôlé avec son ami Manillius dans la milice urbaine de Rome, où il s'ennuie, il prend très rapidement du grade grâce aux manigances du sénateur Sallustius, qui ne voit au début en lui qu'un Breton naturalisé Romain, avant que les souvenirs d'Excalibur ne lui reviennent par Merlin et la Dame du Lac, qui lui expliquent son destin. Pendant qu'il fait répandre la nouvelle de son retour en Bretagne par Merlin, Sallustius va lui permettre alors de devenir rapidement centurion, puis général et dux bellorum, en tuant un chef ostrogoth, puis chef de la Bretagne, tout en suivant des cours auprès de dame Aconia, qu'il épouse secrètement.

Plus tard, alors qu'il est atteint d'anémie et que les nobles du royaume défilent pour lui rendre hommage, il récupèrera le pouvoir officiellement des mains de Karadoc et le passera à Lancelot. Par la suite, il sera sauvé par Venec qui pour le protéger des hommes de Lancelot s'enfuira avec lui à Rome.

________________________

Attila
Interprété apar Lan Truong, décédé pendant l'été 2007 dans un accident de voiture.

attila.jpg

Attila, personnage redouté de l’histoire romaine, est le chef des Huns. On dit de lui que là où il passe, l’herbe ne repousse jamais. Dans Kaamelott, néanmoins, le seul chevalier à le redouter est Bohort ; en effet, Attila est un homme sot et facilement influençable. Et comme le fait remarquer Arthur, « Y a pas d’herbe dans la salle du trône… »

Arthur et ses chevaliers se débarrassent à plusieurs occasions de ce trouble-fête (toujours accompagné d’un seul guerrier hun) à l’aide de grossiers subterfuges. Lors de leur première rencontre, Arthur et Léodagan s’aperçoivent vite de la naïveté d’Attila, et lui offrent de la viande de cerf mijotée dans du miel en échange de sa clémence. La seconde fois, Attila désire repartir avec « la plus belle femme de Kaamelott ». Arthur enverra Grüdü, son garde du corps, grossièrement travesti, pour accompagner Attila et son acolyte.

________________________

Père Blaise


Pere-Blaise.jpg


Père Blaise est le « gardien du culte » du château, représentant la naissante religion chrétienne.

Blaise est présent dans certaines versions des légendes arthuriennes (son nom est parfois orthographié Bleiz), où il est le confesseur de la mère de Merlin. Dans la série, le personnage est amalgamé avec les nombreux copistes anonymes chargés de noter les exploits des Chevaliers de la Table Ronde.

Son rôle principal consiste à maintenir l’ordre du jour et à consigner tous les dialogues des réunions de la Table Ronde, ainsi que de porter par écrit les quêtes des chevaliers afin de faire entrer Arthur dans la légende.

Père Blaise est assez aigri et tatillon en ce qui concerne l’écriture de ses histoires, qu’il doit très souvent romancer pour compenser la médiocrité des chevaliers. Il peut parfois perdre son sang-froid quand des thèmes païens sont abordés ou quand Perceval s’emmêle les pinceaux avec « des vieux, des vieilles, ou un couple de siamois » dans ses histoires.

Un gag récurrent autour du Père Blaise, déjà présent dans Dies iræ, concerne le désordre qui règne dans ses archives. Le roi Arthur lui fait régulièrement des remarques sur son «impeccable classement».

Il aurait inventé l’enluminure en expérimentant avec de la peinture dorée à réparer les armures pour corriger les fautes et ratures sur ses parchemins.

Père Blaise doit faire à plusieurs reprises la lecture à Karadoc, ce qui l’énerve particulièrement.

Même si cela n’a pas été exploité ultérieurement, dans l’épisode pilote Le Chevalier femme, Père Blaise annonce être le neveu de Guethenoc.

Dans le Livre VI, on apprend que c'est lui qui a célébré les deux mariages d'Arthur, avec Aconia, dame de la haute société romaine, puis Guenièvre. Il est également le biographe de l'ancien roi, mourant, dont il recueille les mémoires. On le voit une dernière fois en train de fuir les hommes de Lancelot avec Merlin.


________________________

Bohort
Interprété par Nicolas Gabion

Bohort.jpg


Bohort, fils du roi de Gaunes, est lui aussi présent dans les légendes arthuriennes. Dans Kaamelott, on ignore si Bohort est réellement le fils du roi de Gaunes ou le roi de Gaunes lui-même. Il est énoncé « Bohort, roi de Gaunes » dans plusieurs génériques de fin et dans l'épisode Les Cousins, il parle de son père au passé. Mais d'autres indices ne semble pas coller avec un statut de roi, il n'apparait pas à l'assemblée des rois et semble ne revenir que très rarement dans sa terre natale.

Dans Kaamelott, Bohort est un chevalier peureux et lâche, évitant soigneusement de participer à tout combat. Il a la réputation d’être homosexuel bien qu’ayant neuf enfants et étant marié. Alexandre Astier a décidé de clarifier définitivement la chose en faisant intervenir sa femme Berlewen, jouée par Virginie Efira, dans l’épisode Au Bonheur des Dames.

Bohort est plus délicat et raffiné que les autres personnages. Il avoue n’avoir jamais suivi de formation militaire, ce qui est quand même un comble pour un chevalier. Il ne supporte pas le climat de la Bretagne et rêve que la cour de Kaamelott s’installe dans des contrées plus chaudes, notamment l'Andalousie. Trois facteurs peuvent néanmoins modifier le comportement de Bohort et le rendre violent : l’alcool, la peur et la colère. Bohort a également la caractéristique de ne jamais comprendre le second degré et l’ironie.

S’il est inapte dans tout ce qui concerne la guerre – y compris les négociations de paix – Bohort s’avère cependant excellent quand il s’agit d’organiser des évènements « culturels », tels que bals et festival ou pièces de théâtre. Il est en général d’une grande honnêteté, s’opposant souvent aux malversations de Venec, et rejoint les vues progressistes du roi concernant les femmes, la torture et les condamnations à mort (mais pas forcément l’esclavage). Très critique envers les dépenses guerrières de Léodagan, Bohort n’hésite pas – étonnamment – à tenir tête au bouillant roi de Carmélide.

Bohort est assez proche de Lancelot, avec qui il se confie parfois. Il sera ainsi le premier à apprendre l’amour secret du chevalier pour Guenièvre. Ceci fait néanmoins courir quelques rumeurs malencontreuses sur la nature de leur relation. Bohort découvre plus tard que lui et Lancelot sont cousins germains, son propre père étant le frère du roi Ban de Bénoïc. Le chevalier errant, ayant coupé les liens avec sa famille, apprécie peu que cela soit crié sur les toits.

Dans le Livre IV, Bohort culpabilise considérablement d’avoir été le messager informant Guenièvre de l’affection que Lancelot lui porte – et donc d’avoir déclenché le départ de la reine. Bien qu’il reste fidèle au roi et lui sert de témoin durant la cérémonie de « l’échange d’épouses », il n’aura de cesse de convaincre Arthur et Mevanwi de mettre fin à cette folie.

Dans le Livre V, alors que plusieurs chevaliers quittent la Table Ronde pour fonder des clans autonomes, Bohort propose son frère, lionel de Gaunes, pour combler l’une des places vacantes – même si, du propre aveu de Bohort, son frère serait encore plus sensible que lui.

De plus, Bohort reste à tout moment loyal à Arthur. Ainsi, lorsque Lancelot (pourtant son cousin) tente d'assassiner Arthur, il n'hésite pas à le défendre et engager un combat avec son cousin, qu'il perdra en raison de sa faible expérience.

Dans le Livre VI, on apprend qu'il est le fils de Bohort l'Ancien, qui a servi Uther Pendragon. Pour devenir Chevalier de la Table Ronde, il a inventé une histoire durant laquelle il met en déroute des bandits de grand chemin, qu'il a achetés en leur confectionnant des costumes.

On peut brièvement le voir à la fin du dernier épisode en train de sauver Gauvain des hommes de Lancelot.

 

________________________


Le roi Burgonde

Interprété par Guillaume Briat


1000000000000078000000D29B20AC62.jpg

 


Le roi des Burgondes est un personnage stupide, grossier et affamé. Souvent présent à Kaamelott pour la signature d’un traité de paix, il ne comprend pas la langue d’Arthur, ce qui génère toujours de nombreux quiproquos. Comme il ne comprend rien, il a tendance à répéter tout ce qui est prononcé, ce qui peut aisément induire en erreur sur ses intentions. Néanmoins, Arthur ou Séli profitent parfois de sa bêtise, pour le tromper lors de la signature d’un traité ou se servir de lui pour distraire d’autres ennemis.

Lors de sa première visite, il fut accompagné de son « interprète », mais celui-ci fut embauché par le Père Blaise, au grand dam du roi. L’interprète n’a jamais refait son apparition, empêchant ainsi Arthur d’avoir des dialogues avec le roi burgonde. Pour le roi burgonde, tout (signature de traité, banquet...) est prétexte à péter, de préférence ouvertement et bruyamment.

 

________________________

 

Caius Camillus

Interprété par Bruno Salomone

 

caius-camillus.jpg


Centurion romain, Caius Camillus fait partie des dernières garnisons impériales présentes sur le sol de Bretagne. Il reste, au début de la série, un soldat fidèle à Rome, bien qu’il déplore la décadence de l'Empire – âge de l'empereur, assassinats en série des empereurs, costumes et nourriture ridicules, etc. Il entretient cependant des rapports plus ou moins amicaux avec Arthur et sa cour, ce qui lui épargnera (de justesse) de se faire égorger par Lancelot au détour d’une forêt.

Devant la débâcle des troupes romaines de « Britannia », et malgré quelques tentatives de barouds d’honneur, il accepte progressivement l’idée de déserter de son poste de centurion. Il finira par prêter serment à Arthur pour devenir un seigneur de Bretagne, en échange du maintien d’une présence romaine « symbolique ». La proposition de changer son nom pour le patronyme de Kay (la celtisation de « Caius ») ne l’enthousiasme guère, cependant.

Quoique vivant en Bretagne depuis seize ans, il reste un citadin romain peu habitué à la vie à la campagne et au concept de féodalité. Il ne se satisfait guère de la bicoque que lui a donné Arthur en guise de domaine et ne comprend pas à quoi peuvent bien rimer les sollicitations des paysans des environs à son encontre. Il faudra l’intervention d’Arthur et de Léodagan pour lui expliquer que les gens du peuple qui résident sur ses terres – ceux-là même que Caius qualifie de « clodos » et de « connards » – sont désormais ses féaux. Bien qu’il se soit déclaré attaché à sa femme et à ses enfants restés à Rome, il semble cependant vivre seul dans sa demeure.

Malgré sa désertion de l’armée romaine, Caius conserve une nostalgie du faste impérial. Arthur le retrouvera à plusieurs reprises dans un camp romain abandonné, en uniforme de centurion et allongé sur une couche, en train de s’empiffrer de sucreries romaines.

Dans le livre VI, on découvre que Arthur et Caïus se connaissent de longue date puisque 15 ans avant les événements des cinq premiers livres, ils étaient tous deux dans la milice urbaine de Rome.

 

_______________________

 

Calogrenan

Interprété par Stéphane Margot

calogrenan.jpg


Calogrenant est le roi de la Calédonie (l’actuelle Ecosse). Dans le monde de Kaamelott, elle fait partie du royaume de Logres fédéré par le roi Arthur, bien qu’historiquement la Calédonie n’ait jamais été conquise par les Romains. Calogrenant représente donc une importante majorité au sein de la Table Ronde (quoique certains peuples calédoniens, tels les Pictes et les Scots, restent insoumis).

Décrit abusivement comme « le roi des cons » par Léodagan (et confirmé par Arthur et Lancelot), Calogrenant n’en est pas moins assez pragmatique comparé à ses compagnons. Dans son propre royaume, il dîne avec ses ministres plutôt qu’avec sa famille. Il prend les constantes disputes entre le roi Arthur et sa belle-famille avec fatalisme, n’y prêtant même plus attention.

Maître d’armes, Calogrenant n’est pas pour autant très enthousiaste ou énergique quand il s’agit de se battre en duel ou contre les envahisseurs. Il est cependant assez à cheval sur l’étiquette chevaleresque, et peut facilement s’offusquer si on insulte la Table Ronde. À noter que contrairement aux autres chevaliers, Calogrenant n’est pas Chrétien.

Suite à une malencontreuse chute de cheval dans une flaque, qui fit rouiller les jambières de son armure, Calogrenant dut se couvrir les jambes d’une étoffe à carreaux pour rester présentable devant les autres chevaliers. Arthur décide que cette jupe est le « costume officiel de la Calédonie » pour respecter les conventions de la Table Ronde, inventant ainsi le kilt.

 

_______________________

 

Dagonet

Interprété par Antoine de Caunes

 

dagonnet.png


Le seigneur Dagonet est un chevalier occasionnel de la Table Ronde, qui n’apparaît que dans un épisode avant le Livre IV, où son rôle s’étoffe. Néanmoins, il est cité avant cela dans plusieurs épisodes par les autres personnages. Le roi lui rend parfois visite pour des conseils stratégiques.

Dagonet contribue à la quête du Graal comme les autres chevaliers, notamment dans le Livre I où il revient d’un voyage en Judée à la recherche des descendants de Joseph d'Arimathie. N’étant guère plus doué que les autres chevaliers, ce périple se trouve essentiellement réduit à une excursion touristique.

Dagonet possède un domaine qui lui a été cédé par le roi en échange de son allégeance. Ce domaine, sur lequel Arthur installe son campement dans l’épisode Un bruit dans la nuit, est aussi celui sur lequel Lancelot établit son camp dans le Livre IV.

Dagonet se retrouve, bien malgré lui, mêlé au mouvement séparatiste de Lancelot à cause des machinations du roi Loth d'Orcanie. À la fin du Livre IV il espère, comme Galessin, rentrer dans les bonnes grâces d’Arthur en demandant son pardon.

Dans le Livre V, Dagonet est définitivement classé parmi les traîtres à la couronne de Bretagne, bien qu’il plaide avoir été impliqué contre sa volonté. Il est ensuite réduit à tenir informé des nouvelles du royaume le roi Loth, assigné à résidence. Le pauvre Dagonet se fait ainsi fréquemment rabrouer par le roi d’Orcanie, aigri, qui ne perd aucune occasion d’humilier le chevalier – au point que celui-ci finit par bouder.

_______________________


La Dame du Lac

Interprété par Audrey Fleurot

damedulac.png

La Dame du Lac est un messager des Dieux. Envoyée pour lui confier la quête du Graal, seul Arthur peut la voir, l’entendre et converser avec elle. Ceci provoque parfois de malheureux quiproquos, comme dans l’épisode Le Sixième Sens où elle parle au roi en présence de Perceval et Karadoc. Ses apparitions soudaines tendent à faire sursauter Arthur aux moments les plus inopportuns.

Dans l’épisode Aux yeux de tous, lasse d’être considérée comme un mythe, la Dame du Lac décide de se montrer au grand jour – mais sous les traits de Bohort déguisé en Romain. En effet elle semble, à l’instar de Merlin, avoir quelques problème à contrôler la magie. Par exemple, dans l’épisode Aux yeux de tous II elle apparaît tour-à-tour et involontairement à Kay, Lancelot, Léodagan et Perceval – mais plus à Arthur. Et dans l’épisode Stargate, sa « Porte du Chaos », supposée transporter les pires créatures de l’univers à Kaamelott, ne va pas plus loin que le poulailler.

La Dame du Lac confie souvent à Arthur des missions annexes, comme de tuer des monstres et de retrouver des trésors dans quelques souterrains sinistres. Cependant, entre ses explications pas toujours très claires et le manque de patience du roi, cela tourne fréquemment au fiasco. Elle peut aussi fournir à Arthur des informations plus générales sur la mythologie du monde de Kaamelott, mais là encore son timing laisse souvent à désirer.

Dans le Livre IV, la fuite de Guenièvre, la désertion de Lancelot et l’abandon de la quête du Graal poussent les dieux à la tenir responsable de l’indiscipline d’Arthur. Ceux-ci la bannissent donc, en la rendant humaine et mortelle. Socialement inadaptée au monde des hommes (en effet elle ne sait pas comment manger, boire ou s’habiller), elle se réfugie auprès d’Arthur, qui accepte de la cacher dans son château et de garder sa présence secrète auprès des autres habitants de Kaamelott. La reprise de la quête du Graal et le retour de Guenièvre sont manifestement les seules conditions que les dieux accepteront pour rendre à la Dame du Lac sa condition de déesse.

Dans le Livre V, la Dame du Lac déchue préfère quitter Kaamelott plutôt que de continuer à vivre dans une remise au château. Mais elle rencontre Méléagant (le premier à l’appeler par son vrai nom, « Viviane ») qui la conduit à Lancelot. Celui-ci ne la reconnaît pas immédiatement, mais leur relation (déjà suggérée dans l’épisode du Livre III Au yeux de tous II) est finalement révélée : Viviane a été la « nourrice » du Chevalier du Lac dans sa petite enfance, avant que les dieux ne choisissent Arthur comme « Élu » à sa place.

Dans le Livre VI, la Dame du Lac est envoyée auprès d'Arthur par les Dieux païens pour lui remémorer son passé, ses origines et son destin de Roi de Bretagne.

 

_______________________


Demetra

Interprétée par Caroline Pascal

 

demetra.jpg

 

Demetra est l’une des maîtresses du roi Arthur, celle que l’on voit le plus souvent. Consciente de sa condition, elle s’efforce de remplir son rôle et de satisfaire le roi, ce qu’elle semble bien réussir. Il est de notoriété publique à Kaamelott qu’après avoir passé du temps avec Demetra, le roi est aimable et détendu – alors qu’après avoir passé du temps avec Guenièvre, il est « chiant et agressif ».

Arthur apprécie généralement la compagnie de Demetra, même s’il se montre souvent un peu brusque avec elle, comme avec ses autres maîtresses. Elle cherche à se faire aimer de lui et aimerait bien être sa maîtresse préférée. Il lui arrive cependant de s’agacer lorsqu’elle trouve que le roi ne lui porte pas assez de considération. Elle entretient de très bons rapports amicaux avec la reine Guenièvre et les autres maîtresses du roi.

Dans le Livre IV, après le départ de Guenièvre, elle est la première à convoiter la place de la reine. Les autres maîtresses ont cependant les mêmes ambitions, et n’apprécient pas beaucoup que Demetra se considère d’office comme la favorite. Ces intrigues seront contrariées par le « mariage » d’Arthur avec Mevanwi, puis par le retour de Guenièvre. Dans le livre V, elle est mariée à Yvain.

 

_______________________


Le Duc d'Aquitaine

Interprété par Alain Chabat

 

duc-aquitaine.jpg

 

Personnage débonnaire, souverain du duché d'Aquitaine, il est à la tête de la plus grande force du royaume de Logres sur le continent.

À l'origine, venu à Kaamelott pour essayer d'enlever Excalibur du rocher (Livre V) il sera tout de suite pris en grippe par dame Séli, qui le prendra pour un parasite. Menacé, insulté, et agressé à coup de binette dans la cuisse, il voudra s'excuser de sa situation, ce que le roi Arthur a du mal à comprendre.

De par son caractère, il a quelques problèmes d'autorité, notamment avec sa femme, la duchesse d'Aquitaine, avec qui ces relations sont assez tendues. Voyant son sort, Arthur décidera de lui enseigner le sens de la répartie assassine.


_______________________


La Duchesse d'Aquitaine

Interprétée par Géraldine Nakache


Duchessa-Aquitaine.png

Nouvelle et ambitieuse femme du duc d'Aquitaine, c'est elle qui est à l'origine du déplacement du Duc, dans le but de retirer Excalibur du rocher, dans le Livre V. Ne supportant pas le comportement débonnaire de son mari, elle le malmène, jusqu'à ce que celui-ci commence à répliquer, sur les conseils du roi Arthur.

 

_______________________


Elias de Kelliwic'h
Joué par Bruno Fontaine

elias.png

Absent des légendes arthuiennes (quoiqu'il se rapproche du personnage d'Eliavres présent dans l'histoire de Caradoc Freichfras, Elias de Kelliwic’h, dit « le Fourbe », est un enchanteur puissant et craint. Grand Enchanteur du Nord, commandeur des loups de Calédonie, il est aussi pourfendeur du dragon des neiges. Il est initialement présenté dans le Livre I comme un magicien opportuniste n’hésitant pas à menacer de lancer des calamités sur le royaume si on ne lui donne pas ce qu’il demande. Il a aussi une fois mis en garde Arthur contre la colère de l’Esprit des loups, exigeant le sacrifice de la reine Guenièvre pour l’apaiser.

Elias s’est avéré un enchanteur très doué, techniquement et commercialement, sachant fabriquer de nombreuses potions. Il est l’auteur, notamment, de la potion de toute-puissance et du sort de souffle mortel. Régulièrement consterné par la nullité de Merlin, il voudrait bien remplacer ce dernier au poste d’Enchanteur de Bretagne (dès l’épisode L’Imposteur du Livre I).

Le Livre III marque le début d’une coopération difficile entre Elias et Merlin, le roi l’ayant appelé à l’aide pour repousser les envahisseurs. Dans le Livre IV, les frictions entre les deux enchanteurs sont de plus en plus fréquentes, car ils s’insupportent mutuellement. Leurs disputes restent cependant assez infantiles. Elias abuse de sa nouvelle position en se faisant payer par le royaume d’onéreux composants de sorts et de potions. Il va jusqu’à se métamorphoser en Arthur par magie pour être sûr de se voir allouer plus de crédits.

Dans le Livre V, Mevanwi vient demander conseil aux enchanteurs pour apprendre la magie. Elias, toujours avide, accepte volontiers de lui enseigner, bien qu’il soit parfaitement conscient que la femme de Karadoc est essentiellement motivée par la vengeance. Merlin, lassé des éternelles brimades de son collègue, finit par quitter Kaamelott, laissant Elias seul au poste d’Enchanteur de Bretagne.

 

_______________________


Ferghus

Interprété  par Alban Lenoir

 

ferghus.png

 

Ferghus est l’aide de camp de Lancelot, l’un des guerriers présents au camp séparatiste dans le  Livre IV.

Les deux fonctions principales de Ferghus ont été le nettoyage du camp ainsi que la garde de l’entrée. Très zélé dans sa tâche, il apparait néanmoins rapidement comme idiot. En effet, Ferghus a beaucoup de mal à comprendre les ordres (Raison et Sentiments) et peine à retenir sans le déformer un message diplomatique à l’attention d’Arthur (L’Ultimatum). Plus tard, les hommes de Lancelot ayant reçu l’ordre d’attaquer à vue les chevaliers de Kaamelott, Ferghus ne parvient pas à reconnaitre Perceval et Bohort comme faisant partie de ceux-là.

Lors de l’attaque du camp de Lancelot par Arthur et ses hommes (Le Sauvetage), Ferghus et les autres gardes sont neutralisés, tandis que le roi va récupérer sa femme dans la tente de Lancelot. Le sort de Ferghus demeure cependant inconnu.

 

_______________________


Galessin

Interprété par Alexis Hénon

 

galessin.png

 

Galessin, duc d'Orcanie, est un chevalier de la Table Ronde présent à la majorité des réunions. De caractère désinvolte et blasé, il peut aussi se montrer sarcastique et a la répartie acerbe facile, surtout envers Lancelot – dont l’attitude hautaine et le souci exagéré de son physique l'énervent. Son épithète favorite pour le Chevalier du Lac est « lèche-pompes ».

Arthur fit appel à lui pour fournir Kaamelott en chiens de guerre ; malheureusement, Galessin l’informa que le dressage des chiens était tombé en désuétude en Orcanie, et que la spécialité à ce jour était plutôt les friands à la saucisse.

Dans le Livre IV, Galessin trahit la couronne au profit de la cause de Lancelot, devenant son premier lieutenant, sous l’impulsion du roi Loth d'Orcanie dont il est le vassal. La cohabitation entre les deux chevaliers reste cependant difficile, Galessin et Lancelot ne s’appréciant toujours pas beaucoup.

Dans l’épisode final du Livre IV, constatant l’échec de Lancelot, Galessin compte demander le pardon du roi Arthur pour sa trahison – bien qu’il se fasse peu d’illusions de pouvoir encore un jour s’asseoir à la Table Ronde.

Dans le Livre V, Galessin demeure fidèle à Loth et reste à ses côtés durant leur assignation à résidence. On apprend au passage que Galessin a participé au meurtre du père de Loth des années auparavant, montrant l’étendue de sa fidélité envers son roi. Cela ne l’empêche pas, néanmoins, de tenter de retirer Excalibur du rocher alors que Loth ne lui avait pas permis.

_______________________


Gauvain
Interprété par Aurélien Portehaut

gauvain.png

Gauvain, jeune chevalier de la Table Ronde, est le neveu du roi Arthur et le fils du roi Loth d'orcanie.

Très respectueux envers son oncle, il lui obéit sans faille et souhaite ardemment qu’il soit fier de lui. Il est le meilleur ami d'Yvain dont il partage la peur maladive et les attitudes, souvent étonnantes, de véritables adolescents. Malgré tout, c’est une personne de bonne volonté car il aspire à être digne de son oncle en accomplissant ses missions avec enthousiasme, même si elles aboutissent toutes à la catastrophe. Gauvain est aussi caractérisé par l’usage de nombreux mots de registre soutenu (qu’il ne comprend pas toujours) et par son hypercorrection.

Gauvain semble avoir un don pour trouver des surnoms abominables, pour lui et son comparse Yvain. Insistant d’abord pour être appelé « le Chevalier au Pancréas » malgré la ferme opposition de son père, il trouvera plus tard le sobriquet idéal pour son binôme avec Yvain : « les Petits Pédestres » – là encore suscitant de vives critiques.

À eux deux, Yvain et Gauvain forment un duo comique dont l’inexpérience et l’incompétence n’ont rien à envier à celles de Perceval et Karadoc. Leurs « exploits chevaleresques » incluent, entre autres, de s’être fait déféquer dessus par un dragon, de finir en prison pour avoir écrit « Mort au roi ! » sur un mur, de s’être infligés seuls un vertige atroce en tournant comme des toupies durant l’exploration d’un dédale, ou de s’endormir en plein tournoi au court d’un duel à mort. Cependant Gauvain semble un peu plus compétent que son ami Yvain, réussissant à forcer un coffre de pièces d’or lors d’une mission avec Arthur, et ayant un vocabulaire plus riche que celui d’Yvain.

Dans le Livre IV, malgré la réticence d’Arthur à leur confier un quelconque poste à responsabilité, ils se voient attribuer quelques missions, comme la surveillance d’une tour de guet sur le littoral ou la garde de la grande porte de Kaamelott. Dans les deux cas, leur vigilance laisse sérieusement à désirer.

À mesure que la trahison du roi Loth envers la couronne de Bretagne devient une évidence, Gauvain se retrouve confronté à un cruel dilemme. Sommé de choisir entre son père et son oncle, il tente (maladroitement) de trouver une échappatoire.

Dans le Livre V, Arthur, en accord avec Loth et parce qu’il ne veut pas considérer son neveu comme un traître, lui propose de fonder son propre clan autonome avec son ami Yvain.

On ne le revoit que dans le 9eme et dernier épisode du Livre VI. Il est fait prisonnier par les hommes de Lançelot mais est finalement secouru par Bohort.

 

_______________________


Grüdü

Interprété par Thibault Roux

 

gudru.jpg

 


Grüdü est le garde du corps du roi Arthur, recommandé par Lancelot. Si on en croit ce dernier, Grüdü a été « élevé sur la banquise viking par des ours polaires »… Un homme à la carrure imposante, il pèserait « dans les 300 livres » d’après Arthur. Si jamais il s’énerve, il est conseillé de lui donner à manger de la viande crue pour le calmer.

Grüdü est un garde du corps zélé, totalement dévoué au roi. Beaucoup trop zélé, en fait ; il n’hésite pas à menacer les maîtresses ou la reine si elles approchent Arthur de trop près, menaçant de leur "défoncer leurs gueules", ou à tuer de malheureux serviteurs qui rôderaient la nuit autour de la chambre du roi. Grüdü est extrêmement borné et n’abandonne jamais son poste, même lorsque la situation l’exige ou qu’il en reçoit l’ordre direct.

_______________________


Guenièvre

Interprétée par Anne Girouard (ou Gaëlle Konaté dans Dies Irae et Vanessa Guedj dans les premiers épisodes pilotes).

Guenievre.jpg

Guenièvre, reine de Bretagne, est la femme d’Arthur. Dans Kaamelott, elle est naïve, pieuse, spontanée et a souvent des idées saugrenues. Le tavernier l’a qualifiée de « con comme une chaise » . Elle est aussi souvent le personnage par lequel passent les idées féministes de l'auteur.

Guenièvre est très superstitieuse et a peur de l’orage, car c’est la marque de la colère des dieux. Elle a également la phobie des oiseaux, quoiqu’elle admette que cela n’a rien de logique. Enfin, elle est aussi effrayé par Ygerne, la mère d’Arthur, mais dans ce cas elle est loin d’être la seule.

S’ennuyant ferme au château, Guenièvre s’invente souvent des occupations dans les domaines les plus triviaux, comme de préparer les fêtes d’anniversaire de chacun, d’organiser une réunion des femmes de chevaliers ou d’interpréter une tragédie grecque…

L’union entre Arthur et Guenièvre est avant tout un mariage d’intérêt, nouant une alliance politique entre la Carmélide et la Bretagne. Un détail dont Guenièvre ne prendra cependant pas conscience avant une dizaine d’années de mariage, malgré le fait qu’elle n’ait été présentée à son futur époux que quelques jours à peine avant la cérémonie.

Guenièvre a de nombreuses idées préconçues sur ce mariage arrangé, venant de son éducation. Elle est naïve au point de croire par principe (au début) qu’elle aime son mari, voire d’être aimée en retour. Elle est surtout consciente de son rôle et de ses fonctions, qui impliquent un complet assujettissement au roi, faisant passer son bien-être avant le sien, même si cela ne la rend pas heureuse.

Délaissée par son époux qui lui préfère ses maîtresses (avec qui elle entretient de très bons rapports amicaux), Guenièvre tente de récupérer ses faveurs par nombre de stratagèmes, par exemple au moyen de potions, sans jamais parvenir au moindre résultat probant. Ce n’est pas toujours de sa propre faute, néanmoins, car elle joue souvent aussi de malchance (ex. La Potion de vivacité).

Bien que l’importance capitale de fournir un héritier mâle au royaume lui soit souvent rabâchée par sa mère Séli, cette dernière n’a guère assuré l’éducation sexuelle de sa fille. Guenièvre est d’une ignorance quasi-complète en ce qui concerne la sexualité. Elle sait tout au plus qu’il y a une vague corrélation entre le fait que Arthur ne la touche jamais et celui qu’elle ne tombe pas enceinte. Même lorsque les maîtresses du roi lui inculquent finalement quelques notions, elle ne se montre pas très enthousiaste.

Guenièvre n’étant guère observatrice, pendant longtemps elle ne remarquera absolument pas l’affection que lui porte Lancelot. Malgré cela, elle apprécie la prévenance du Chevalier du Lac à son égard, qui devient son confident. À la fin du Livre III, Bohort lui révèle que Lancelot est amoureux d’elle. Ceci, combiné à la découverte que Arthur la trompe avec la femme de Karadoc, la décidera à partir rejoindre son soupirant.

L’idylle sera de courte durée, néanmoins. En effet, Guenièvre éprouve des difficultés à vivre dans une forêt hostile, et regrette le confort de Kaamelott. De plus, du fait de leur inexpérience mutuelle, Lancelot et Guenièvre s’avèrent incapables de pratiquer ensemble les choses de l’amour. Guenièvre va vers une grande déconvenue à mesure qu’elle découvre la possessivité dont Lancelot est capable, au point qu’il finit par l’attacher pour « lui épargner la tentation de partir ». Arthur la récupèrera finalement à la fin du Livre IV alors que Lancelot est en mission.

Dans le Livre V, Guenièvre est rétablie dans sa position de reine de Bretagne et reprend sa relation houleuse avec Arthur. Cependant, elle semble désormais avoir plus de velléités à s’intéresser aux affaires de l’État, au point de poser parfois des questions pertinentes – voire embarrassantes – à son mari sur sa manière de gérer le royaume. Elle ira jusqu’à exiger qu’il quitte la chambre royale le jour où il replante Excalibur dans le rocher, arguant (incorrectement) que sans son épée il n’est plus roi et que c’est à elle de choisir son successeur.

Elle va également se rapprocher de son mari. Elle part avec lui dans sa quête de ses enfants, bien qu'elle ait dû abandonner après s'être blessée. Elle s'occupe de lui ensuite, quand il revient de sa quête, avec un zèle qui étonne Arthur. Lorsqu'il lui demande si elle s'impliquait autant dans sa vie avant, elle répond que c'est plus facile maintenant qu'il est au plus bas. Elle fait ce que toute femme de roi fait en s'occupant de son époux, bien qu'il continue de ne pas la toucher.

Depuis qu'il l'a ramenée de chez Lancelot, leurs rapports ont beaucoup évolués : on ne les voyait jamais ensemble en dehors de leur chambre et de la salle à manger, mais dans la dernière scène elle lui apportait un savon pour son bain. Elle n'a d'ailleurs pas révélé où était son mari à Lancelot quand celui-ci le lui a demandé, mais il l'a deviné grâce au savon qu'elle tenait.


Dans le Livre VI, on apprend qu'elle rêvait d'un mari aux cheveux blonds (ce qui n'est pas le cas d'Arthur, mais bien celui de Lancelot) qui l'emporterait dans ses bras loin, très loin...

Guenièvre prend également du caractère, puisqu'elle n'hésite pas à s'échapper de Carmélide, à se disputer avec sa belle-mère Ygerne pour accéder au chevet d'Arthur et à traiter la redoutable tante Cryda de "grosse gouine".

_______________________


Guethenoc

Interprété par Serge Papagalli

 

1000000000000078000000D2A96B6876.jpg


Guethenoc est l’incarnation même de l’agriculteur breton (mais avec un fort accent Dauphinois à nuances matheysines), râleur et révolté. Il est à la tête de la plupart des révoltes paysannes de Kaamelott. Un habitué des séances de doléances, il y viendrait « deux fois par semaine » d’après Arthur. Guethenoc est ainsi « plus têtu que ses bourriques » selon sa fille Madenn (que l'on croit enceinte du roi, dans l’épisode La Coccinelle de Madenn, ce qui sera démentit dans le Livre V : Madenn étant déjà enceinte avant d'être la maîtresse d'Arthur).

Guethenoc, bien que se plaignant constamment des difficultés rencontrées et de la dureté de son travail, est un paysan riche. En effet, toujours selon sa fille Madenn : « Il en a jusqu’au nez, du pognon ! » Il chapeaute une bonne partie des terres agricoles entourant Kaamelott, plante des vergers jusqu’à Tintagel et prodigue même des conseils aux paysans calédoniens.

L’ennemi juré de Guethenoc est un autre paysan : Roparzh. Les deux agriculteurs se menacent ouvertement, devant le roi ou ailleurs, souvent à cause d’histoires d’animaux tués et en viennent régulièrement aux mains. Toutefois, ils sont capables de mettre leurs différends de côté pour servir la cause paysanne.

Dans le Livre IV, la vendetta entre les deux paysans atteint des proportions inégalées. Des feux allumés par chacun sur le domaine respectif de l’autre entraînent un énorme incendie visible jusqu’à la côte, et détruisant une moitié de la forêt. Excédé, Arthur les menace de leur retirer leurs terres s’ils ne mettent pas fin à ces querelles.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :